Après une introduction de Laurence Parisot qui pointe du doigt l'inter-relation évidente entre les PME et les Grands Comptes, et la nécessité pour sortir de la crise de la prise en compte des plus petits par les plus gros : nous voici avec un débat qui réunit 20 personnes (TPE, PME, ETI, SBF120, CAC40, ...)
Voici ce que j'en retiens en temps réel. Vous en prendrez ce que vous voulez.
Nous avons poursuivi le débat en cocktail zone, mais surtout après quelques heures il faudra forcément revenir sur le sujet pour savoir qu'en penser et que proposer.
Ouvrez les guillemets : VINCI Yves-Thibault de Silguy : les comportements managériaux : le management solidaire (équitable notamment en terme de salaires), collectif (pouvoir se prêter des salariés), ...
La question des grands groupes n'est pas de se reconstituer des marges mais de les conserver face aux volumes. Le problème est en partie la baisse des investissements privés. L'Oréal Loïc Armand (à droite): la crise est une opportunité, pour revisiter ses modèles (pas pour écraser les autres). On ne profite pas par exemple pour tirer sur les moyens de paiement. On travaille sur le moyen terme avec nos partenaires PME.
Laurence Parisot remonte au créneau : la discussion est trop policée.
Nous sommes persuadés qu'il y a un gap entre les décideurs des grands groupes et les équipes de cost killer et d'acheteurs. Si les grands patrons pensent être solidaires : les actions sur le terrain ne sont pas forcément dans cette ligne. Pierre Belon SODEXO : pour savoir si les fournisseurs sont contents il faudrait leur poser la question. Je leur recommande de ne pas être trop dépendants de nous chez Sodexo. On leur donne des leçons de management.
Jean-Jacques Henaff paté henaff : La LME est discriminatoire, basée sur la puissance d'achat.
FIVES Frédéric SANCHEZ: il ne faut pas opposer Grands Groupes et PME : il faut simplement comparer l'ADN des dirigeants. A la tête de certains grands groupes il y a de vrais entrepreneurs, qui ne pensent pas qu'aux gains immédiats. GM a fait l'erreur et le paie en ce moment.
TOTAL Francois Carcaud-Macaire : on n'a pas de sujet sur la rémunération des dirigeants chez nous. En revanche on fait de la solidarité d'entreprise. Témoignage d'une jeune entrepreneure sur l'aide qu'elle a reçu de TOTAL.
Guillaume Poitrinal Unibail Rodamco : l'avenir des professions du commerce est dans les PME. ce sont les futurs grands groupes du secteur. On a monté un concours qui permet de mettre en valeur ces entrepreneurs.
Pierre Saubot Groupe Haulotte : la rémunération des salaires des dirigeants est un non sujet. Je n'ai jamais demandé à personne pour baisser mon salaire quand l'entreprise passait des crises. Il pense que c'est un non sujet. (je pense pour ma part qu'il gère bien le sujet plutôt).
D'autres témoignages de patrons d'entreprise patrimoniale pour confirmer cela.
Olivier Torres, enseignant-chercheur sur les PME : un peu de théorie.
Il faut concilier mais ... il a deux management. La PME fait du management de proximité, en contact direct avec clients, fournisseurs, salariés. Les grands groupes font du management à distance. Cela lui fait prendre des décisions à contre temps. Les outils permettent par exemple de faire des licenciements préventifs (alors que le groupe fait des profits).
Pierre Belon Sodexo : refuse qu'on oppose les entreprises en fonction de leur taille. Une grande entreprise a été petite. C'est vrai qu'on gère avec des outils. Mais il est vrai que certaines grandes sont dans l'excès. Souvent celles dirigées par des politiques, qui ont un gros QI et une faible QE (quotient émotionnel)
Benoît Potier, PDG d’Air Liquide : la culture d'entreprise se transmet. On ne gère pas les grandes entreprises depuis une tour d'ivoire. On est beaucoup sur le terrain et c'est passionnant. On y rencontre la fierté d'appartenance. Si on ne va pas sur le terrain on se dessèche.
Claude Bébéar : Un très bon patron n'est jamais trop payé. Un patron quelconque est toujours trop payé.
Le salaire doit être lié à la performance, doit être compris dans l'entreprise, doit être compris et admissible dans l'environnement de patron.
Il faut donc assumer et avoir le courage de dénoncer les scandales. On peut se désolidariser.
Attention, dans la grande entreprise on peut être trop protégé et complètement décollé de la réalité
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Un des sujets de solidarité : que les grands groupes acceptent d'embaucher des cadres qui sont passés par des PME.
Catherine Rambaud Olympia : condamné à payer 3 ou 4 de salaire à 47 salariés (2,5m€) pour avoir renoncé à proposer un reclassement en Roumaine (dans son groupe) à ses salariés. Quand la loi est idiote elle est appliquée de manière idiote. Son appel à l'aide est entendu par la salle et Laurence Parisot.
Olivier Torres la souffrance patronale : c'est un fait de société, pourtant un suicide d'entrepreneur fait 10 lignes en PQR alors qu'un suicide au technocentre de Guyancourt fait la une de toute la presse, y compris nationale.
Yves de Chaisemartin Altran Technologies : attention à ne pas passer d'une situation pilotée par les financier à celle pilotée par les achats. La prochaine crise serait rapide à venir. Bien garder l'entrepreneurship à la tête des entreprises.
Voilà, la suite plus tard, dans la presse, le site du medef, etc etc...
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