La nouvelle génération (génération Y) qui arrive dans le monde du travail, a toujours grandi dans un environnement numérique (ordinateur, internet, téléphones mobiles…). Ces personnes sont donc considérées comme des « digital natives», par opposition aux « digital migrants» qui ont adopté les technologies de l’information plus tardivement dans leur vie.
D’après une étude réalisée par Forrester Consulting pour Xerox, leurs méthodes de travail et leurs relations avec leur hiérarchie découlent directement des outils Web 2.0.
Les « digital natives » sont habitués à collaborer de manière horizontale, à construire des blogs projets, des wikis, ou des groupes de discussion, à confronter les opinions, à challenger les idées. Comme l’ont montré les travaux du sociologue Jean-Marc Excousseau, l’autorité au travail découle pour eux de la compétence et non de l’âge ou du pouvoir. Leur manager doit être plus un coach qu’un patron et ils attendent sans cesse de nouveaux projets et de nouvelles expériences. Ils accordent beaucoup d’importance à la qualité des relations interpersonnelles.
Les générations précédentes habituées à une communication « descendante » n’admettent pas facilement la demande de rapports décomplexés « avec les chefs » et l’entreprise de la génération Y et les entreprises qui ne se sont pas préparées pourrait bien connaître le « choc des générations » dans les prochaines années.
L’utilisation des outils web 2.0 a également complètement modifié leur « planification » du travail. Alors que les générations précédentes avaient une conception linéaire du temps et une vie « compartimentée » (travail, vie privée, présent, futur). Cette nouvelle génération se donne le droit de faire plusieurs activités différentes dans un même « temps social ». L’illustration est qu’ils font plusieurs choses à la fois au bureau : ils peuvent par exemple naviguer sur Facebook, chater avec leurs amis ou envoyer des sms avec leur mobile pendant une réunion et peuvent donc être perçus comme "dispersées" par certains collaborateurs plus âgés.
Les entreprises doivent donc tenir compte de cette nouvelle donne que constitue l’arrivée des natifs numériques. Leurs aptitudes à l’usage des NTIC et leurs comportements vont avoir un impact certain sur la manière de travailler dans l’entreprise. Au-delà, il en va de l’attractivité des entreprises vis-à-vis de leurs futurs embauchés.
assez d'accord avec toi, mais je trouve que par moment être en mode 1.0 permet une certaine productivité. et pourtant je sais bien que j'aime avoir tout d'ouvert sur mon bureau en même temps.
Rédigé par : Ariel | 15 déc 2009 à 08:10
C'est vrai que par moment pour avancer il est nécessaire de faire un vraie bulle.
Mais c'est peut être parcequ'on vieillit ;-)
Rédigé par : eric | 15 déc 2009 à 08:15
c vrai que cette generation est celle qui fait avancer le web ds le nord mais ca tarde a venir ds les sud vu les disparités mais heuresement que le partage existe
Rédigé par : majid | 15 déc 2009 à 08:59
Le sujet de ce post est passionnant. Il m'interpelle sur plusieurs points.
La capacité de gérer plusieurs flux d'information à la fois est-elle compatible avec la concentration, nécessaire à l'efficacité, et la capacité d'écoute, nécessaire à l'échange?
Sur l'horizontalité des rapports aux travail, on peut aussi se demander si un certain équilibre entre horizontalité et verticalité n'est pas nécessaire, plutôt que de passer d'une extrême à l'autre...?
Sur ces questions, je pense avoir une approche assez neutre, ni utopique (la technologie et la génération Y vont révolutionner le monde et démocratiser les entreprises), ni conservatrice (la technologie et la génération Y vont dégrader la qualité du travail).
Votre troisième paragraphe me semble décrire un monde assez idéalisé... Non? Pensez-vous vraiment que tous les représentants de la génération Y présentent ces qualités et les incarnent?
Il est indéniable que l'intégration de la génération Y va constituer un enjeu pour les entreprises. Mais peut-être ne doivent-elles pas toutes ouvrir grand les portes au web 2.0 (principe d'horizontalité et d'ubiquité informationnelle)?
Rédigé par : Kian | 15 déc 2009 à 15:40
Un billet et des commentaires très actuels et pertinents. Je pense souvent que les caractéristiques du Gen Y se jumèlent bien avec des valeurs plus "féminines" de management: le collaboratif, le multi-tasking, le win-win, le croisement du personnel avec le professionnel et, surtout l'importance de l'émotion.
A mon sens, la vraie question est, rebondissant sur la neutralité évoquée par @Kian, comment adapter les méthodes de management d'aujourd'hui pour intégrer des nouvelles pratiques, dites du Gen Y, tout en gardant ce qui est bon de l'ancien. Ceci requiert, entre autre, un changement dans la façon d'évaluer la performance et des managers/patrons et des collaborateurs (justement appelés, mais trop souvent pas motivés à l'être). Par exemple, il faut trouver un moyen de mettre en place des objectifs opérationnels pour chaque personne tout en favorisant la collaboration.
Dans l'ère numérique, il y a, au moins, des moyens formidables pour reconnaitre ceux qui partagent ouvertement -- une autre bonne raison pour qu'entre-prendre se mélange avec entre-donner et que l'entreprise passe ainsi à l'Entreprise 2.0.
Rédigé par : Minter Dial | 18 déc 2009 à 10:23
Il est temps pour les entreprises de trouver des solutions afin d'adapter leur management et leur politique de recrutement à cette nouvelle génération de salariés.
Grace au Web, les Y assouvissent leur soif d'information et développent leur réseau professionnel et personnel. En raison de leur rapport particulier au temps et de la rapidité à laquelle les choses se passent dans leur vie, les Y s’adaptent bien au changement et valorisent l’innovation. Ils apprécient les défis et sont réputés être créatifs!
Nous pensons qu'il est nécessaire d'intégrer les outils web 2.0 et de faire évoluer les pratiques de travail dans l'entreprise; afin d'utiliser et d'exploiter au mieux le potentiel de cette génération(exemple de favoriser des projets en groupe).
D'autant plus que l'intégration de ces nouveaux outils permettra de fidéliser son personnel et d'attirer des candidats.
Tout cela sans remettre en question l'organisation, ni brutaliser les méthodes existantes, pour éviter le "choc des cultures" dont on parle ici.
Rédigé par : Léa et Mathilde | 28 mai 2010 à 22:53