« seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » proverbe africain
Dans la formation le côté formel permet la transmission du savoir, sa reproduction, sa mise en œuvre concrète au profit de l’organisation. Il est donc naturel que les entreprises soient soucieuses de ce formalisme quand il s’agit de maintenir à un bon niveau de performance les collaborateurs.Mais ce n’est pas forcément un gage de qualité.
A en croire certains experts si on garde la formation traditionnelle comme seul levier d’apprentissage, il faut avoir en tête un chiffre : moins de 20% du contenu délivré durant la formation est retenu et mise en application (selon Vincent Berthelot, ancien responsable formation en entreprise).
L’innovation dans ce domaine est notamment le social learning.
Le social learning est l’apprentissage au travers d’échanges communautaires. Les moyens conversationnels dits 2.0 apportent beaucoup à cette tendance. C’est également le cas, via le e-learning dans les phases amont qui précèdent les formations en salle. Les apprenants peuvent avoir revu les pré-requis et les phases théoriques pour permettre au formateur de se consacrer sur les exercices pratiques et mises en situation par exemple. Ils auront également à cette occasion brisé la glace avec les autres apprenants et établis un premier contact.
Injecter d’avantage de conversations dans les formations plus traditionnelles permet aussi de prolonger les cursus de formation et d’accompagner de manière plus efficace la mise en œuvre des théories acquises.
Si l’informel est une dimension de l’apprentissage et de l’enseignement non négligeable, notamment en entreprise, alors avec le social learning en real time web, le social rich media learning et le collective brain power : on s’approche du concept d’entreprise apprenante là non ?
voici l'adresse de l'émission techtoctv à laquelle j'ai failli participer ;-) et qui a inspiré ces réflexions du jour
motivation ! c'est bien beau de faire passer de l'info, mais il faut que celui ou celle qui la reçoit soit motive(e) pour être capable de la recevoir ! et quelle est la motivation, la clef ?
Rédigé par : FVZ | 08 mar 2010 à 02:56
rh et comm font de plus en plus souvent un binôme qu'il ne faut pas dissocier : cela permet d'écouter, de travailler sur l'accompagnement, de mettre en perspective, d'ouvrir des voies, ...
On ne peut pas former des gens contre leurs volontés (voir les échecs scolaires de nombreux adolescents)
On voit en revanche dans les entreprises beaucoup de gens qui aimeraient des formations et n'en n'ont pas.
Pour la formation informelle, via le social, seul ce qui sera utile pour le collaborateur sera intégré par lui même : utile, utilisable, utilisé
Rédigé par : eric | 08 mar 2010 à 08:40
Ceux sont en effet des composants importants pour une société apprenante, mais encore faut-il que tous les acteurs comprennent l'objectif en commun: la mission de l'entreprise (au delà de faire du chiffre!). Et, comme le souligne @FVZ, la motivation des stagiaires est élémental (my dear Watson). Un dispositif essentiel: l'entreprise remet le RH au centre de l'organisation.
Comme tu le dis, la conversation informelle est tout aussi puissant dans la transmission des savoirs intra-entreprise. Mais il faut instaurer une culture d'échange et collaboration. Il faut que les entreprises investissent dans les moments d'échange - qu'ils soient des conférences, des sessions de formation ou autres. Ensuite, les outils web 2.0 permettent des échanges qui sont impossible dans la vie habituelle d'entreprise (reportoriage des expertises, communication à travers le monde, etc.).
C'est du blended learning et networking dont il est question!
Rédigé par : Minter Dial | 08 mar 2010 à 08:52
@eric
Dommage que nous n'ayons pas pu nous croiser sur le plateau de TechtocTv, peut-être une prochaine fois...
Mais d'ici là, n'hésite pas à venir participer à ecollab. Ecollab ? Un blog carnival (participatif) autour du social learning et de l'entreprise en réseau: http://bit.ly/c1ndFj
Parler de social learning pose en premier lieu la question de la place de la formation dans l'entreprise à l'heure où travail et apprentissage se mêlent de plus en plus. Je vous laisse consulter les premières contributions sur le sujet: http://bit.ly/aW89prJ'aime particulièrement la contribution de Jérôme Coignard qui nous fait passer de la notion d’entreprise apprenante à celle d’entreprise enseignante.
@FVZ La question de la motivation se pose différemment que pour la formation "classique". Une des pierres angulaires du social learning, est la mise en place d'un pkm (oui, encore un acronyme barbare: voir une intro par @hjarche http://bit.ly/97jEiF). Dans ce cadre-là, l'individualisme collectif (pour reprendre une expression chère à Christophe Deschamps), remplace plus qu'aisément le volontarisme venant du sommet de la structure.
Une autre pierre angulaire du social learning est l'apprentissage informel (http://bit.ly/b5BHCA). Il a toujours existé me direz-vous. Oui, tout comme l'apprentissage social d'ailleurs. Mais, les technologies collaboratives ouvrent de nouvelles perspectives pour les rh. Jay Cross estime que 80% de notre apprentissage est informel. Pourtant, 80% des budgets formation s'oriente encore vers la formation formelle (qui n'est efficace qu'à 20% si l'on reprend les chiffres de Jay). On s'aperçoit qu'il y a là un énorme gâchis.
Rédigé par : Frederic Domon | 09 mar 2010 à 01:45